Ce petit être a été très désiré, contrairement au premier qui est arrivé par accident. Il faut dire que j'avais maintenant début trentaine et que ça faisait 4 ans qu'on parlait bébé. Mais nous avons dû attendre une autre année complète et j'ai subi quelques traitements en clinique pour arriver à avoir ce petit miracle.
Est donc arrivé ma belle grossesse. Neuf mois de plénitude où j'avais atteint mon but ultime... j'allais avoir une fille ! Je le sentais dans mes trippes. Et est arrivée ma fille avec 2½ semaines de retard. Mais comme rien ne se passe jamais normalement dans ma vie, cette petite poupée d'amour allait devoir livrer un gros combat dès son arrivée. Dès son 5e jour de vie c'est l'hospitalisation pour une masse anormale au niveau d'un rein et anorexie du poupon. Eh oui, une petite fille qui refuse de s'alimenter et qui maigrie à vue d'oeil. Nous passons donc les 3 plus longues semaines de notre vie à la veiller à l'hôpital. Heureusement que les mamies et tantes nous aident pour les grands. Finalement, tout le monde angoissait (médecins compris) sur une éventuelle tumeur rénale, mais ce n'était qu'une néphrite. Malformation du rein droit. Bon, ce n'est pas très drôle, mais quel soulagement ! Son petit rein gauche a pris un an à rattraper le droit, nous avons fait de nombreuses visites à l'hôpital car il fallait surveiller les infections urinaires mensuellement, mais heureusement, tout est rentré dans l'ordre.
J'ai donc passé de beaux et tendres moments avec ma puce. Au cours de ses 5 premières années de vie, je faisais des petits contrats en secrétariat. Des remplacements de quelques semaines à quelques mois. Mais franchement, je n'accroche pas à ce métier. Je m'habille en "madame", je "joue" à l'ordinateur comme disent mes fils, mais je n'aime pas certains côtés du métier. J'ai une phobie du téléphone qui sonne. Malheureusement, dans un bureau, il ne fait que ça sonner le téléphone ! Le rôle ingrat du secrétariat ne me plaît pas non plus. Être la figure de proue du bateau, accueillir les clients avec le sourire (ça ça va), mais recevoir les insultes car le patron n'a pas bien fait le boulot ou me faire rabaisser par un patron grognon... je déteste. Et comble de tout ! Attendre ma paie. J'en ai marre d'attendre 2 à 3 semaines que mon chèque se salaire arrive. Je travaille, mais je dois attendre... car le patron n'a pas eu le temps de signer le chèque, qu'il est allé faire du bateau, partie dans le sud, ou a carrément oublié. Et ce n'est pas mon premier patron qui fait ce genre de boulette. Bizarrement, c'est le même milieu que la première fois. Non vraiment, j'en ai plus qu'assez.
Alors... je n'ai pas 36 solutions. Soit je retourne à la maison faire un bébé ! ah non, là je blague. À 40 ans et après une hystérectomie on oublie ça ou je retourne aux études car je ne veux pas finir vendeuse de vêtements non plus. Je n'ai rien contre les vendeuses de frippes, j'en ai déjà vendu moi-même, au contraire, les employés qui travaillent de jour, de soir, de fins de semaine, moi je leur lève mon chapeau ! Non, je crois que je suis un bébé gâté qui tient à sa qualité de vie tout simplement et comme ma famille est primordiale : ça me prend un emploi 9 à 5.
J'ai donc choisi le retour à l'école... et j'ai peur !