J'y vais ou j'y vais pas...

Telle est la question...

J'ai toujours avancé d'un pas, reculé de deux par crainte de rater mon coup, de me faire revirer, de ne pas réussir.  Alors pour cette grande question, c'est certain que dans ma tête il fallait y penser 2 fois plutôt qu'une.  Depuis le secondaire, mon rêve était d'être enseignante.  J'ai donc fait mon cégep en sciences humaines en espérant réussir ma vie selon le chemin que je m'étais tracée.   Mais... ah !  La vie de cégep.  Les nouveaux amis, un appart. à moi, la délinquance de la liberté !  Enfin, j'étais sortie de mon petit village, je n'avais plus personne pour tenir la bride et je pouvais : m'envoler !

Mais... un jour ou l'autre l'oiseau pique du nez.  Après avoir tant bien que mal réussi mon cégep en 4 ans.  J'ai envoyé ma candidature à l'université : ACCEPTÉE... wow.  Mais là, la chienne m'a pognée.  Eille, c'est loin ça, faut déménager dans une ville inconnue, avec des inconnus, dans une école inconnue.  Je fais quoi moi là ?... je tombe enceinte !  Ben oui.  Comme ça j'aurai pas besoin d'y aller.  Quand on dit : moumoune un jour, ben ça pas été inventé pour rien cette expression là.

Me voilà donc avec un tit bébé sous le bras, abandonné par mon chum des 5 dernières années quelques semaines avant l'accouchement.  Yéééé... pour une insécure c'est le bonheur.

Mon tit bébé a été une grande source de bonheur et de prise en main.  J'avais un but, un défi, un paradis à moi.  Ah comme je l'ai dorloté et gâté ce p'tit amour là.

Pendant 3 ans, il a été "l'homme de ma vie".  Et par la suite, quand l'ai rencontré l'Homme avec un grand A pour amour.  Eh bien, j'ai été la plus heureuse des femme.  Deux but, deux défis, le 7e ciel.  Et en prime, il y avait un autre petit qui se greffait à ma vie car qui prend mari prend pays, mais prend aussi l'enfant hein...